Comme le rappelle Aristote, au début de son enquête sur l’amitié dans l’Éthique à Nicomaque, aucun homme ne choisirait de vivre sans amis, eût-il tous les autres biens. Mais pour être heureux un homme ne doit pas pour autant cultiver l’amitié sans limite. Aussi quel est le bon nombre des amis ? Aristote traite cette question au chapitre 10 du livre IX de l’Éthique à Nicomaque en proposant une critique serrée de la poluphilia, du trop grand nombre d’amis, et en montrant l’importance de la vie commune (to suzēn) pour toute forme d’amitié, notamment l’amitié vertueuse. Cet article examine en détail les arguments d’Aristote contre la poluphilia mais également la postérité de cette question dans l’Antiquité.
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« Quel est le bon nombre des amis ? Remarques sur la critique aristotélicienne de la poluphilia »
Revue Diogène, n°265-266, Janvier-Juin 2019
Voir en ligne : Diogène, n°265-266