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École normale supérieure

     
Livres

L’Essai de logique de Mariotte. Archéologie des idées d’un savant ordinaire

Paris, Classiques Garnier, 2011

On sait peu de choses d’Edme Mariotte, membre de l’Académie royale des sciences de 1668 à 1684. Une analyse de son Essai de logique montre cependant que, pour défendre ses pratiques expérimentales, il s’appropria des bribes venues de différentes traditions intellectuelles. Ainsi, ce livre examine ce qu’on entendait par « méthode » à la fin du XVIIe siècle, les épistémologies de la physique qui s’affrontaient alors, quelques débats ouverts par la gestion de l’héritage cartésien. Mais l’essentiel sera peut-être la question suivante : comment reconstituer les idées d’un savant ordinaire, qui n’a ni bouleversé l’ordre des sciences, ni montré une perspicacité épistémologique exceptionnelle ?

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

1 Une naturalisation de la méthode ?

  • 1.1 La question de la méthode
    • 1.1.1 De la logique à la méthode
    • 1.1.2 Équivocité de la méthode
    • 1.1.3 La méthode de M. Descartes
  • 1.2 Le projet de l’Essai
    • 1.2.1 L’Essai et la Logique de Port-Royal
    • 1.2.2 Les sciences dans la méthode
  • 1.3 Conclusion du chapitre 1

2 Les fondements des connaissances

  • 2.1 Épistémologie : propositions sensibles ou intellectuelles, singulières ou universelles
  • 2.2. Ontologie : le système des causes, les qualités et la matière, les types de possibles
    • 2.2.1 Le système des causes et des effets
    • 2.2.2 Des qualités et des substances ; et derechef de la matière et de ses dispositions
    • 2.2.3 Les types de possibles
  • 2.3 Les principes des propositions vraisemblables
    • 2.3.1 Une reprise des principes sur le mode du vraisemblable
    • 2.3.2 La notion de principe d’expérience
  • 2.4 Conclusion du chapitre 2

3 La physique de Mariotte

  • 3.1 L’expérience : la question de l’induction
    • 3.1.1 Les usages du terme « induction » et le problème de l’induction
    • 3.1.2 Une justification de l’induction ?
    • 3.1.3 Une méthode inductive pour inventer les principes ?
  • 3.2 Les hypothèses : les limites de la rétroduction
    • 3.2.1 Expériences et hypothèses dans la physique cartésienne
    • 3.2.2 Contre les rétroductions cartésiennes
    • 3.2.3 Contre Newton et contre les chimistes
    • 3.2.4 Une comparaison avec Boyle
  • 3.3 Les mathématiques : la description du monde et les exigences de la déduction
    • 3.3.1 La fonction descriptive des mathématiques
    • 3.3.2 La fonction démonstrative des mathématiques
  • 3.4 Conclusion du chapitre 3

4 Mariotte et la métaphysique

  • 4.1 Mariotte et la métaphysique cartésienne
    • 4.1.1 La critique de la métaphysique fondationnaliste de Descartes
    • 4.1.2 La question métaphysique des idées
  • 4.2 La matière des sensations
    • 4.2.1 La matrice cartésienne
    • 4.2.2 L’engagement métaphysique de Malebranche
    • 4.2.3 Mariotte ou la possibilité de la physique
  • 4.3 Simon Foucher sceptique et critique de Malebranche
    • 4.3.1 La Critique de la Recherche de la vérité
    • 4.3.2 Scepticisme ancien et scepticisme moderne
  • 4.4 Conclusion du chapitre 4

Conclusion générale

Appendice I : La science morale selon l’Essai
Appendice II : Le manuscrit 962 du Fonds Baudot de la Bibliothèque municipale de Dijon

Voir en ligne : Lien vers le site de l’éditeur