Introduction, choix de textes, commentaires, vade-mecum et bibliographie. Première édition 2001 ; nouvelle édition corrigée : 2018.
Achille et Patrocle, Oreste et Pylade, Montaigne et La Boétie : autant de couples d’amis dont l’entente a été définie comme parfaite. Mais où situer l’amitié ? Concept ambigu, elle serait un sentiment moins intense que l’amour et plus profond que la bienveillance unissant des camarades. L’ami est un alter ego, un autre moi-même. On peut alors se demander si ce qu’on recherche dans l’amitié n’est pas qu’un reflet narcissique de soi. En effet, pourquoi cultiver l’amitié ? Par utilité ou par désintéressement ? Est-elle envisageable si elle n’est pas réciproque ? Peut-on se lier à celui qui ne partage en rien nos convictions et nos envies ? Enfin, ce sentiment souffre-t-il des variations dans l’intensité et la durée ? S’il est vrai qu’elle est une vertu de continuité, qui exige un engagement progressif et maîtrisé, il faut aussi penser ce qui nous paraît souvent inacceptable et impossible : que l’amitié puisse finir.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l’amitié, d’Empédocle à Maurice Blanchot, en passant par Platon, Aristote, Épicure, Cicéron, Sénèque, Plutarque, Épictète, saint Augustin, Jamblique, Thomas d’Aquin, Montaigne, La Rochefoucauld, Pierre Nicole, Hume, Kant, Kierkegaard, Nietzsche ou encore Proust.
I. De l’amitié cosmique à l’amitié éthique
II. L’ami, autre soi-même ?
III. Amitié, utilité et amour de soi
IV. Amitié, bonheur et suffisance à soi
V. Amitié et charité : l’ami ou le prochain ?
VI. L’ami ou le lointain ?