Sont obligatoires pour tous les normaliens philosophe
le cours d’intégration
le cours d’Introduction à la logique.
le cours Grandes œuvres (au moins 1 semestre)
Le cours d’intégration doit être validé lors de la première année de scolarité.
Les deux autres sont à valider de préférence durant la première année mais, en cas d’impossibilité, ils peuvent l’être au cours de la deuxième année et impérativement avant la fin de la scolarité.
COURS D’INTÉGRATION POUR LES ÉLÈVES PHILOSOPHES DE PREMIÈRE ANNÉE (OBLIGATOIRE)
Les Lumières du XVIIe au XXe siècle – Elena PARTENE et Perrine SIMON-NAHUM
S1 – Mercredi 16h-18h – Résistants
Première séance : 18/09/2024
Les Lumières ne sont pas une école ou un corpus parmi d’autres en philosophie : elles ont une fonction paradigmatique, au point d’en devenir la métonymie de la philosophie comme geste critique des opinions et des traditions ; c’est ainsi que l’on parle de « Lumières grecques » pour désigner les sophistes de l’Antiquité ou des « Lumières radicales » pour désigner Spinoza, Hobbes ou Bayle, bien qu’historiquement parlant ces philosophes n’appartiennent pas au XVIIIe siècle. L’autre caractéristique des Lumières est son extension trans-nationale : au-delà de la sphère européenne, on parle de « Lumières mexicaines » ou de « Lumières arabes », englobant souvent aussi d’autres genres que la philosophie (littérature, politique…). C’est cette double dilatation des Lumières, dans l’espace et dans le temps, mais aussi leur extension thématique et générique, qui motivent ce cours : quelle est l’unité des Lumières ? Quels sont les critères décisifs justifiant cette dénomination ? Quelles en sont les variations ? Quel héritage des Lumières au XXème siècle ? Qui n’est pas, au fond, des Lumières ? Si tout le monde l’est, n’est-ce pas un problème ? Sinon, quelles critiques peut-on leur adresser ?
GRANDES ŒUVRES
Le cours « Grandes œuvres » est réservé aux seuls normaliens et normaliennes de 1ère année, mais ouverts à tous les départements. Il s’agit d’étudier quatre œuvres fondamentales de la tradition philosophique en consacrant à chacune six séances de 2h. Ce cours est validable dans le cadre du DENS. -
S1 – Lundi 10h30 -12h30 – Résistants
W.V.O Quine, D’un point de vue logique (1953) – Jonas AMAR-CAUDRON
D’un point de vue logique (1953) est le tout premier livre publié par W.V.O Quine. Ce recueil d’articles a marqué une rupture importante dans l’histoire de la philosophie analytique du XXe siècle : le passage de questions provenant du positivisme logique, appuyées par exemple sur la distinction analytique-synthétique ou encore sur le projet d’une réduction logique de tous les énoncés à l’expérience immédiate (remis en cause notamment dans « Les deux dogmes de l’empirisme »), à une interrogation plus directe et réaliste sur ce qui existe. Quine pose dans ces textes les jalons de ce programme extensionnaliste et de naturalisation de la métaphysique qu’il développe dans le reste de son œuvre. Il y introduit par exemple la notion d’engagement ontologique ou encore sa thèse de l’indétermination de la traduction. Ce cours sera ainsi l’occasion de d’étudier ce double versant négatif et positif de la philosophie de Quine et de s’interroger sur des questions aux croisement de l’épistémologie, de l’ontologie et de la philosophie du langage comme : est-ce que les universaux existent ? Quel est le statut des notions modales comme le possible et le nécessaire ? En quoi consiste la référence ? Pour ce cours, vous pouvez lire ou bien la traduction française D’un point de vue logique, traduction dirigée par S. Laugier, Vrin, Bibliothèque des textes philosophique, Paris, 2003 ; ou bien la version anglaise From a Logical Point of View, Cambrige, Mass., Harvard University Press, 1953, revised edition 1980.
Hegel, Préface de la Phénoménologie de l’esprit – Orion CHATZIARGYROS
La Préface de la Phénoménologie de l’esprit occupe une place singulière dans l’œuvre de Hegel. Placé au début de l’ouvrage de 1807, ce texte est une réflexion sur la signification et la portée de tout le système hégélien, dont la science de l’expérience de la conscience n’est que le premier moment. Dans cette mesure, le propos de la Préface a une portée telle qu’il peut servir à la fois d’introduction à la Phénoménologie qu’à l’intégralité de la philosophie de Hegel, d’autant plus que le discours déployé n’est pas encore celui du savoir absolu, mais bien celui de la conscience réfléchissante. La lecture de ce texte capital est donc l’occasion de se familiariser avec des concepts et motifs fondamentaux de l’hégélianisme. La traduction utilisée sera celle de B. Bourgeois (Paris, Vrin, 2006, rééd. 2018), mais on peut également se référer à celle de J. Hyppolite (Paris, Aubier, 1939-1941).
S2 – Lundi 10h30-12h30 – Résistants
E. Levinas, Totalité et Infini – Hugo MOSNERON DUPIN
Ce cours propose une introduction à la première œuvre majeure d’Emmanuel Levinas, Totalité et Infini (1961). Nous commencerons par la replacer dans son double contexte intellectuel et historique en étudiant les influences phénoménologiques et l’expérience traumatique de la guerre qui la traverse. Nous étudierons ensuite la série de ruptures avec les catégories dominantes de la métaphysique occidentale (le Même, le Tout, la subordination du sens au savoir) que Levinas introduit. Enfin verrons comment ces renversements sont nécessaires pour penser l’éthique telle que Levinas la conçoit et comment ils modifient le statut du discours philosophique lui-même.
Plotin, Traité 49 – Irène SOUDANT
Ce cours proposera une lecture suivie du 49e traité des Ennéades de Plotin. Partant d’une interrogation sur le précepte delphique « Connais-toi toi-même » (qu’est-ce que se connaître soi-même ? qui peut se connaître lui-même ?), le traité développe, en discussion avec les traditions philosophiques qui le précèdent, cet impératif épistémologique et éthique en une remontée jusqu’au premier principe de tout, au-delà de la pensée comme de la connaissance. La lecture de ce traité sera l’occasion d’entrer dans les grands thèmes des Ennéades : schéma ontologique de la procession-conversion à partir du premier principe, réélaboration de la « pensée de la pensée » aristotélicienne en un principe second qui forme le tout de l’être véritable ou intelligible, définition éthique de l’homme comme ce qui, caractérisé par une âme déficiente et discursive, peut (et doit) s’en servir pour remonter jusqu’à la contemplation parfaite et autarcique du noûs et le dépasser pour s’assimiler au premier principe, au-delà de l’être comme de la pensée, en suivant l’injonction qui clôt le traité à « tout retrancher ».
Traduction : édition GF (Traités 45-50, dir. L. Brisson et J.-F. Pradeau, Paris, GF-Flammarion, 2009).
INTRODUCTION À LA LOGIQUE / Introduction to Logic (Fondements analytiques / Core Analytic)
S2 – Lundi 14h-16h – Résistants
Enseignant : B. SPECTOR
L’objet de ce cours est de proposer une introduction à la fois philosophique et technique à la logique, comprenant des éléments de logique propositionnelle, de logique des prédicats, et de logique inductive. Le cours sera donné en anglais mais avec supports de cours et interactions dans les deux langues. Validation : Un DM à rendre toutes les deux semaines environ, et un DT final.
This course will offer an introduction both philosophical and technical to logic, with elements of propositional and predicate deductive logic, and elements of inductive logic. The course will be delivered in English with course notes and interactions in both languages.